Lundi-débat : les petits projets et maisons individuelles

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce lundi-débat n’a pas attiré les foules. Une douzaine de confrères seulement a répondu présent à l’invitation.

On peut donc se poser des questions sur cette faible mobilisation, à partir du moment où le sujet avait été choisi en fonction d’une demande récurrente. Le moment, l’heure, le lieu, les invitants étaient-ils mal choisis ? Les architectes sont-ils trop individualistes pour s’engager dans un débat collectif ? Ou, n’y a-t-il pas de vrais problèmes d’intervention sur ce segment ? Peut-être n’y a-t-il rien à débattre ?

En regardant les dernières statistiques établies par l’IFOP sur l’état de la profession et la demande des futurs constructeurs, on constate cependant que la construction de maisons individuelles occupe de plus en plus d’architectes (54%, soit +5 points en 5 ans). La situation ne doit pas être bien différente à La Réunion.

Ce qui veut dire qu’il existe de vrais possibilités de pratiquer son métier en s’intéressant aux petits projets et aux maisons individuelles, ce qui démontré aussi par plusieurs témoignages de confrères bien organisés…et les statistiques de la MAF.
On peut penser que le problème provient plutôt d’un déficit d’image des architectes auprès du public concerné.

Le marché existe pourtant, et il suffit pour s’en convaincre de lire dans chaque journal le nombre de commerciaux qui proposent des “maisons créoles en béton” pour presque rien, et probablement avec pas beaucoup de garanties de pérennité, de confort de vie, et d’adaptation à l’environnement ! Et, ils répondent manifestement à un besoin.

Or, économiquement, les architectes ont de la difficulté à répondre au même niveau parce qu’ils se doivent d’apporter des garanties quant à leur compétence, quant à l’adaptation des bâtiments à la vie des futurs habitants et au site, et quant à leur couverture d’assurance professionnelle.

D’où l’idée proposée lors de ce lundi-débat d’une mutualisation qui permettrait de limiter l’impact économique de ce type d’intervention par une mise en commun de certains moyens. On a ainsi lancé l’idée de se réunir à plusieurs pour tenir un stand au prochain Salon de la Maison afin de présenter les avantages d’une intervention d’un architecte et pour montrer nos propres réalisations exemplaires.

Cette idée, séduisante, suppose qu’un minimum d’une quinzaine d’architectes soit prêt à se lancer dans l’opération. Pour les recenser un courrier sera envoyé fin janvier à chacun des inscrits au Tableau précisant ce qu’on attend d’eux à ce propos.

Etienne Charritat

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